La polémique sur les e-liquides ne cesse de s’étirer de long en large, les adeptes et les ennemis de ce genre de produits se renvoient la balle à tour de rôle, s’accusant mutuellement sur la nocivité ou le bienfait des e-liquides, etc. Pour en savoir plus sur la question, essayons d’analyser d’une façon objective le pour et le contre de ces liquides de cigarette électronique.
Arômes naturels ou artificiels ?
Une chose est sure : quel que soit son type, un arôme est toujours fabriqué avec un support spécifique. Y entrent dans sa composition la gomme, de l’éthanol, du sirop de sucre, de l’acétine, de l’huile et, pour obtenir son odeur, des types de molécules aromatiques (terpène, de la cétone, des thiols, etc.). Une question devra se poser à tous les adeptes du liquide cigarette electronique : « Quels sont les produits obtenus après que ces arômes sont brûlés par combustion, et quels sont leurs effets pour l’organisme ? »
Tout ce que nous pouvons dire jusqu’à maintenant, c’est que la combustion de la plupart des arômes artificiels peut produire des composés chimiques dont la toxicité pulmonaire n’est pas encore démontrée légalement, ce qui ne veut pas dire qu’ils sont inoffensifs pour l’organisme. Même pour les arômes naturels entrant dans la composition des e-liquides, la pulégone présente dans beaucoup de variété de menthe peut produire du menthofurane, substance toxique pour les poumons.
Quels types d’arômes sont à éviter le plus ?
Il faut bien avoir dans la tête une chose très importante, à savoir que notre système respiratoire n’est pas bien préparé pour pallier les effets toxiques dus à l’inhalation des fumées de cigarette, même pour les cigarettes électroniques. Nos voies respiratoires ont été élaborées pour ne recevoir que de l’air pur ou faiblement vicié par la pollution atmosphérique, mais pas avec des fumées nocives de toutes sortes. Ainsi, les arômes naturels qui doivent être avalés auront un impact néfaste pour le système respiratoire de tous les fumeurs, même des cigarettes électroniques.
À titre d’information, prenons le cas du diacétyle, une molécule aromatique entrant dans la composition des produits lactés (beurre, de la crème fraîche, etc.) qui semble inoffensive. Mais il a été prouvé que son inhalation répétée provoque une bronchiolite grave. Son emploi dans la fabrication des e-liquides est donc à exclure à tout prix !
En conclusion, un bon nombre de molécules pouvant apporter une allergie alimentaire ou cosmétique, mais présentes dans beaucoup d’arômes naturels ou artificiels sont aussi à bannir, comme le benzyle benzoate et cinnamate, le linalol, la coumarine, l’eugénol, le géraniol, etc.